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« La Vérité vous rendra libres. » Cette phrase de l’évangile de Jean était de celles qui l’accompagnaient. Elle s’appelait Annaïck et à participé avec passion dès 1974 aux Communautés Chrétiennes de Formation (Poitiers, Strasbourg) jusqu’à sa disparition prématurée, emportée par la maladie en 1984. Elle laissait derrière elle le merveilleux cadeau de la vie. Une petite sœur chère à mon cœur. Intransigeante et farouchement attachée à des valeurs humaines où il n’y avait pas de place pour les faux semblants, il me semble évident qu’elle aurait soutenu cette initiative.

Je suis Erwan, le second fils d’Annaïck, né et grandi dans le courant de cette « aventure ». Je vous félicite et vous encourage dans ce choix de la lumière. Et je vous remercie pour l’aide que vous me procurez, ce faisant, à mieux comprendre mon histoire familiale.

 

Car en effet, si la mort d’un proche appelle en nous la sérieuse question du sens de la vie, la disparition d’une jeune mère pour l’enfant que j’étais, a constitué pour moi une insondable énigme, à laquelle ne semble répondre que le silence, jusqu’à ce qu’à l’âge adulte, nous osions grignoter sur ce silence des bribes de son histoire pour petit à petit tenter d’endosser son héritage humain, ses valeurs cardinales. « Fortifiez en vous l’homme intérieur », répond cette phrase des Éphésiens attachée à son souvenir.

 

Et je crois bien que Choisir la lumière va dans ce sens.

 

Reste l’énigme de sa disparition. Et la question : qu’est-ce qui a pu ébranler à ce point son être que son corps n’a pas résisté ? Derrière le voile de silence, la réponse médicale – le récit de la dégringolade physiologique et le nom du syndrome –, a fini par nous être apportée. Mais cela répond bien plus à la question du comment qu’à celle du pourquoi. N’y a-t-il de causes que physiologique? Qui pourrait dire ce qu’il en est?

 

Cette question est-elle liée au contenu de ce site? Je n’en sais rien. Je ne sais pas pourquoi ma mère n’a pas pu vivre. Ce que je sais, c’est qu’en moi je porte une quête intense qui est un désir de vie et ses valeurs qui m’ont nourri, et par lesquelles je souhaite vous témoigner de tout mon soutien. Vous dire à quel point je me sens solidaire de tous ceux qui comme elle, cherchaient dans le « Renouveau » la Présence divine, l’Amour, la Lumière, le Chemin, la Vérité, la Vie…  Je suis concerné par ce qui s’y est déroulé. Profiter de la soif de spiritualité pour assouvir des pulsions, détourner la confiance pour en tirer du pouvoir sur l’autre, de la domination, cela est abominable. Prolonger le mensonge par un non-dit n’est pas acceptable. Nous avons besoin de reconnaissance.

 

Merci donc à toutes celles et ceux qui ont ou auront le courage de partager leur expérience. Merci de transmettre à travers ça ces valeurs essentielles, ce courage, ce désir de clarté. C’est très important ce qui est porté là pour notre humanité à grandir aujourd’hui.

 

Je crois, comme cela apparaît en filigrane dans certains des témoignages, que cela concerne non seulement ceux qui ont subi directement ces abus inqualifiables, mais aussi tous ceux qui, au courant ou non, ont participé à « l’Aventure », ou continuent de fréquenter Fondacio. Laisser entrer la lumière sur les recoins sombres de cette histoire ne peut que favoriser que l’on achève de s’en libérer. Et puisse la part lumineuse n’en être que plus lumineuse, puisque tant y sont venu en recherche de Lumière.

 

Voilà mon soutien sans réserve.

 

Amicalement à vous,

Erwan

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